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guy scutellaro Jul 2019
the average cost of a funeral is
$8,515

death is unaffordable for me

put me in  big oblong cardboard box

2 feet by 3 feet by 6 feet

packing list enclosed

fragile (not really)
      please handle with care

keep upright

       or

supine

send me to the
grande vide

postage due
I.

Hélas ! que j'en ai vu mourir de jeunes filles !
C'est le destin. Il faut une proie au trépas.
Il faut que l'herbe tombe au tranchant des faucilles ;
Il faut que dans le bal les folâtres quadrilles
Foulent des roses sous leurs pas.

Il faut que l'eau s'épuise à courir les vallées ;
Il faut que l'éclair brille, et brille peu d'instants,
Il faut qu'avril jaloux brûle de ses gelées
Le beau pommier, trop fier de ses fleurs étoilées,
Neige odorante du printemps.

Oui, c'est la vie. Après le jour, la nuit livide.
Après tout, le réveil, infernal ou divin.
Autour du grand banquet siège une foule avide ;
Mais bien des conviés laissent leur place vide.
Et se lèvent avant la fin.

II.

Que j'en ai vu mourir ! - L'une était rose et blanche ;
L'autre semblait ouïr de célestes accords ;
L'autre, faible, appuyait d'un bras son front qui penche,
Et, comme en s'envolant l'oiseau courbe la branche,
Son âme avait brisé son corps.

Une, pâle, égarée, en proie au noir délire,
Disait tout bas un nom dont nul ne se souvient ;
Une s'évanouit, comme un chant sur la lyre ;
Une autre en expirant avait le doux sourire
D'un jeune ange qui s'en revient.

Toutes fragiles fleurs, sitôt mortes que nées !
Alcyions engloutis avec leurs nids flottants !
Colombes, que le ciel au monde avait données !
Qui, de grâce, et d'enfance, et d'amour couronnées,
Comptaient leurs ans par les printemps !

Quoi, mortes ! quoi, déjà, sous la pierre couchées !
Quoi ! tant d'êtres charmants sans regard et sans voix !
Tant de flambeaux éteints ! tant de fleurs arrachées !...
Oh ! laissez-moi fouler les feuilles desséchées,
Et m'égarer au fond des bois !

Deux fantômes ! c'est là, quand je rêve dans l'ombre,
Qu'ils viennent tour à tour m'entendre et me parler.
Un jour douteux me montre et me cache leur nombre.
A travers les rameaux et le feuillage sombre
Je vois leurs yeux étinceler.

Mon âme est une sœur pour ces ombres si belles.
La vie et le tombeau pour nous n'ont plus de loi.
Tantôt j'aide leurs pas, tantôt je prends leurs ailes.
Vision ineffable où je suis mort comme elles,
Elles, vivantes comme moi !

Elles prêtent leur forme à toutes mes pensées.
Je les vois ! je les vois ! Elles me disent : Viens !
Puis autour d'un tombeau dansent entrelacées ;
Puis s'en vont lentement, par degrés éclipsées.
Alors je songe et me souviens...

III.

Une surtout. - Un ange, une jeune espagnole !
Blanches mains, sein gonflé de soupirs innocents,
Un œil noir, où luisaient des regards de créole,
Et ce charme inconnu, cette fraîche auréole
Qui couronne un front de quinze ans !

Non, ce n'est point d'amour qu'elle est morte : pour elle,
L'amour n'avait encor ni plaisirs ni combats ;
Rien ne faisait encor battre son cœur rebelle ;
Quand tous en la voyant s'écriaient : Qu'elle est belle !
Nul ne le lui disait tout bas.

Elle aimait trop le bal, c'est ce qui l'a tuée.
Le bal éblouissant ! le bal délicieux !
Sa cendre encor frémit, doucement remuée,
Quand, dans la nuit sereine, une blanche nuée
Danse autour du croissant des cieux.

Elle aimait trop le bal. - Quand venait une fête,
Elle y pensait trois jours, trois nuits elle en rêvait,
Et femmes, musiciens, danseurs que rien n'arrête,
Venaient, dans son sommeil, troublant sa jeune tête,
Rire et bruire à son chevet.

Puis c'étaient des bijoux, des colliers, des merveilles !
Des ceintures de moire aux ondoyants reflets ;
Des tissus plus légers que des ailes d'abeilles ;
Des festons, des rubans, à remplir des corbeilles ;
Des fleurs, à payer un palais !

La fête commencée, avec ses sœurs rieuses
Elle accourait, froissant l'éventail sous ses doigts,
Puis s'asseyait parmi les écharpes soyeuses,
Et son cœur éclatait en fanfares joyeuses,
Avec l'orchestre aux mille voix.

C'était plaisir de voir danser la jeune fille !
Sa basquine agitait ses paillettes d'azur ;
Ses grands yeux noirs brillaient sous la noire mantille.
Telle une double étoile au front des nuits scintille
Sous les plis d'un nuage obscur.

Tout en elle était danse, et rire, et folle joie.
Enfant ! - Nous l'admirions dans nos tristes loisirs ;
Car ce n'est point au bal que le cœur se déploie,
La centre y vole autour des tuniques de soie,
L'ennui sombre autour des plaisirs.

Mais elle, par la valse ou la ronde emportée,
Volait, et revenait, et ne respirait pas,
Et s'enivrait des sons de la flûte vantée,
Des fleurs, des lustres d'or, de la fête enchantée,
Du bruit des vois, du bruit des pas.

Quel bonheur de bondir, éperdue, en la foule,
De sentir par le bal ses sens multipliés,
Et de ne pas savoir si dans la nue on roule,
Si l'on chasse en fuyant la terre, ou si l'on foule
Un flot tournoyant sous ses pieds !

Mais hélas ! il fallait, quand l'aube était venue,
Partir, attendre au seuil le manteau de satin.
C'est alors que souvent la danseuse ingénue
Sentit en frissonnant sur son épaule nue
Glisser le souffle du matin.

Quels tristes lendemains laisse le bal folâtre !
Adieu parure, et danse, et rires enfantins !
Aux chansons succédait la toux opiniâtre,
Au plaisir rose et frais la fièvre au teint bleuâtre,
Aux yeux brillants les yeux éteints.

IV.

Elle est morte. - A quinze ans, belle, heureuse, adorée !
Morte au sortir d'un bal qui nous mit tous en deuil.
Morte, hélas ! et des bras d'une mère égarée
La mort aux froides mains la prit toute parée,
Pour l'endormir dans le cercueil.

Pour danser d'autres bals elle était encor prête,
Tant la mort fut pressée à prendre un corps si beau !
Et ces roses d'un jour qui couronnaient sa tête,
Qui s'épanouissaient la veille en une fête,
Se fanèrent dans un tombeau.

V.

Sa pauvre mère ! - hélas ! de son sort ignorante,
Avoir mis tant d'amour sur ce frêle roseau,
Et si longtemps veillé son enfance souffrante,
Et passé tant de nuits à l'endormir pleurante
Toute petite en son berceau !

A quoi bon ? - Maintenant la jeune trépassée,
Sous le plomb du cercueil, livide, en proie au ver,
Dort ; et si, dans la tombe où nous l'avons laissée,
Quelque fête des morts la réveille glacée,
Par une belle nuit d'hiver,

Un spectre au rire affreux à sa morne toilette
Préside au lieu de mère, et lui dit : Il est temps !
Et, glaçant d'un baiser sa lèvre violette,
Passe les doigts noueux de sa main de squelette
Sous ses cheveux longs et flottants.

Puis, tremblante, il la mène à la danse fatale,
Au chœur aérien dans l'ombre voltigeant ;
Et sur l'horizon gris la lune est large et pâle,
Et l'arc-en-ciel des nuits teint d'un reflet d'opale
Le nuage aux franges d'argent.

VI.

Vous toutes qu'à ses jeux le bal riant convie,
Pensez à l'espagnole éteinte sans retour,
Jeunes filles ! Joyeuse, et d'une main ravie,
Elle allait moissonnant les roses de la vie,
Beauté, plaisir, jeunesse, amour !

La pauvre enfant, de fête en fête promenée,
De ce bouquet charmant arrangeait les couleurs ;
Mais qu'elle a passé vite, hélas ! l'infortunée !
Ainsi qu'Ophélia par le fleuve entraînée,
Elle est morte en cueillant des fleurs !

Avril 1828.
Anant Jun 2013
I looked to the stars to see what I could find,
and I sighed with exasperation at the wonders in sight.
For lo, behold, there were more than millions,
and poor old me, choosing one just wasn’t an option.

If you gaze at them all at once, you notice there is a sky,
but if you pick solely one, you find yourself willing to fly.
One of these twinkling wonders might be you someday,
for the world knows whom it should repay.

Focus on one tree, you lose sight of the forest. 
But look at the forest, you lose sight of your tree.
Find your star, hunt it down, and you just might,
you just might, you just might,
absorb that glittering gold glimmer of light.

Then its all uphill from there,
as you shoot up,
and reach forward
and outward,
and suddenly,
you fall back down.

But this time, you have your star,
so climbing all the way up, it can’t be that far.
After hauling and hiking, you reach the top.
and as you gaze at the bottom, you start to wonder.

Wonder about what? I cannot say.
But you’re at the top, you have to stay.
Since it’s you who made it all the way.
L’appel du vide, you start to sway.

Then it hits you. It hits you hard.
Back you go! as you go down.
Down again, down on your knees!
But as you look in its eyes, your glittery golden glimmer lights it up,
and you can’t help but notice what wasn’t there before.
It cannot be, but surely, it is.
A trace of affection, gone as quickly as it appears.

As you get up, you swear it smiles,
and when it disappears with a gust of wind,
you bet on your life you heard it whisper,
I’ll see you at the top, you’ll get here quicker.

And you scramble up again, surefooted and strong,
as music surrounds you, life’s very own song.
Your ascent slows to a stop, and you look around.
Many are there, whom you never found.

And in the centre, who else could it be?
Your very good friend, whom you mistook for an enemy.
It glides towards you, and you don’t wince,
Because now you know, that which you’ve known long since.
Life pushes you down, not out of hate,
but so you learn, to open up the gate.

Now what did you learn? How can you explain?
What you’ve spent years on, things almost impossible to gain.
But you don’t give away the answer, it’s not yours to impart.
You must help out, pick up all who’ve lost heart.
My first poem. Feedback please?
Muse of the many-twinkling feet! whose charms
Are now extended up from legs to arms;
Terpsichore!—too long misdeemed a maid—
Reproachful term—bestowed but to upbraid—
Henceforth in all the bronze of brightness shine,
The least a Vestal of the ****** Nine.
Far be from thee and thine the name of *****:
Mocked yet triumphant; sneered at, unsubdued;
Thy legs must move to conquer as they fly,
If but thy coats are reasonably high!
Thy breast—if bare enough—requires no shield;
Dance forth—sans armour thou shalt take the field
And own—impregnable to most assaults,
Thy not too lawfully begotten “Waltz.”

  Hail, nimble Nymph! to whom the young hussar,
The whiskered votary of Waltz and War,
His night devotes, despite of spur and boots;
A sight unmatched since Orpheus and his brutes:
Hail, spirit-stirring Waltz!—beneath whose banners
A modern hero fought for modish manners;
On Hounslow’s heath to rival Wellesley’s fame,
Cocked, fired, and missed his man—but gained his aim;
Hail, moving muse! to whom the fair one’s breast
Gives all it can, and bids us take the rest.
Oh! for the flow of Busby, or of Fitz,
The latter’s loyalty, the former’s wits,
To “energise the object I pursue,”
And give both Belial and his Dance their due!

  Imperial Waltz! imported from the Rhine
(Famed for the growth of pedigrees and wine),
Long be thine import from all duty free,
And Hock itself be less esteemed than thee;
In some few qualities alike—for Hock
Improves our cellar—thou our living stock.
The head to Hock belongs—thy subtler art
Intoxicates alone the heedless heart:
Through the full veins thy gentler poison swims,
And wakes to Wantonness the willing limbs.

  Oh, Germany! how much to thee we owe,
As heaven-born Pitt can testify below,
Ere cursed Confederation made thee France’s,
And only left us thy d—d debts and dances!
Of subsidies and Hanover bereft,
We bless thee still—George the Third is left!
Of kings the best—and last, not least in worth,
For graciously begetting George the Fourth.
To Germany, and Highnesses serene,
Who owe us millions—don’t we owe the Queen?
To Germany, what owe we not besides?
So oft bestowing Brunswickers and brides;
Who paid for ******, with her royal blood,
Drawn from the stem of each Teutonic stud:
Who sent us—so be pardoned all her faults—
A dozen dukes, some kings, a Queen—and Waltz.

  But peace to her—her Emperor and Diet,
Though now transferred to Buonapartè’s “fiat!”
Back to my theme—O muse of Motion! say,
How first to Albion found thy Waltz her way?

  Borne on the breath of Hyperborean gales,
From Hamburg’s port (while Hamburg yet had mails),
Ere yet unlucky Fame—compelled to creep
To snowy Gottenburg-was chilled to sleep;
Or, starting from her slumbers, deigned arise,
Heligoland! to stock thy mart with lies;
While unburnt Moscow yet had news to send,
Nor owed her fiery Exit to a friend,
She came—Waltz came—and with her certain sets
Of true despatches, and as true Gazettes;
Then flamed of Austerlitz the blest despatch,
Which Moniteur nor Morning Post can match
And—almost crushed beneath the glorious news—
Ten plays, and forty tales of Kotzebue’s;
One envoy’s letters, six composer’s airs,
And loads from Frankfort and from Leipsic fairs:
Meiners’ four volumes upon Womankind,
Like Lapland witches to ensure a wind;
Brunck’s heaviest tome for ballast, and, to back it,
Of Heynè, such as should not sink the packet.

  Fraught with this cargo—and her fairest freight,
Delightful Waltz, on tiptoe for a Mate,
The welcome vessel reached the genial strand,
And round her flocked the daughters of the land.
Not decent David, when, before the ark,
His grand Pas-seul excited some remark;
Not love-lorn Quixote, when his Sancho thought
The knight’s Fandango friskier than it ought;
Not soft Herodias, when, with winning tread,
Her nimble feet danced off another’s head;
Not Cleopatra on her Galley’s Deck,
Displayed so much of leg or more of neck,
Than Thou, ambrosial Waltz, when first the Moon
Beheld thee twirling to a Saxon tune!

  To You, ye husbands of ten years! whose brows
Ache with the annual tributes of a spouse;
To you of nine years less, who only bear
The budding sprouts of those that you shall wear,
With added ornaments around them rolled
Of native brass, or law-awarded gold;
To You, ye Matrons, ever on the watch
To mar a son’s, or make a daughter’s match;
To You, ye children of—whom chance accords—
Always the Ladies, and sometimes their Lords;
To You, ye single gentlemen, who seek
Torments for life, or pleasures for a week;
As Love or ***** your endeavours guide,
To gain your own, or ****** another’s bride;—
To one and all the lovely Stranger came,
And every Ball-room echoes with her name.

  Endearing Waltz!—to thy more melting tune
Bow Irish Jig, and ancient Rigadoon.
Scotch reels, avaunt! and Country-dance forego
Your future claims to each fantastic toe!
Waltz—Waltz alone—both legs and arms demands,
Liberal of feet, and lavish of her hands;
Hands which may freely range in public sight
Where ne’er before—but—pray “put out the light.”
Methinks the glare of yonder chandelier
Shines much too far—or I am much too near;
And true, though strange—Waltz whispers this remark,
“My slippery steps are safest in the dark!”
But here the Muse with due decorum halts,
And lends her longest petticoat to “Waltz.”

  Observant Travellers of every time!
Ye Quartos published upon every clime!
0 say, shall dull Romaika’s heavy round,
Fandango’s wriggle, or Bolero’s bound;
Can Egypt’s Almas—tantalising group—
Columbia’s caperers to the warlike Whoop—
Can aught from cold Kamschatka to Cape Horn
With Waltz compare, or after Waltz be born?
Ah, no! from Morier’s pages down to Galt’s,
Each tourist pens a paragraph for “Waltz.”

  Shades of those Belles whose reign began of yore,
With George the Third’s—and ended long before!—
Though in your daughters’ daughters yet you thrive,
Burst from your lead, and be yourselves alive!
Back to the Ball-room speed your spectred host,
Fool’s Paradise is dull to that you lost.
No treacherous powder bids Conjecture quake;
No stiff-starched stays make meddling fingers ache;
(Transferred to those ambiguous things that ape
Goats in their visage, women in their shape;)
No damsel faints when rather closely pressed,
But more caressing seems when most caressed;
Superfluous Hartshorn, and reviving Salts,
Both banished by the sovereign cordial “Waltz.”

  Seductive Waltz!—though on thy native shore
Even Werter’s self proclaimed thee half a *****;
Werter—to decent vice though much inclined,
Yet warm, not wanton; dazzled, but not blind—
Though gentle Genlis, in her strife with Staël,
Would even proscribe thee from a Paris ball;
The fashion hails—from Countesses to Queens,
And maids and valets waltz behind the scenes;
Wide and more wide thy witching circle spreads,
And turns—if nothing else—at least our heads;
With thee even clumsy cits attempt to bounce,
And cockney’s practise what they can’t pronounce.
Gods! how the glorious theme my strain exalts,
And Rhyme finds partner Rhyme in praise of “Waltz!”
Blest was the time Waltz chose for her début!
The Court, the Regent, like herself were new;
New face for friends, for foes some new rewards;
New ornaments for black-and royal Guards;
New laws to hang the rogues that roared for bread;
New coins (most new) to follow those that fled;
New victories—nor can we prize them less,
Though Jenky wonders at his own success;
New wars, because the old succeed so well,
That most survivors envy those who fell;
New mistresses—no, old—and yet ’tis true,
Though they be old, the thing is something new;
Each new, quite new—(except some ancient tricks),
New white-sticks—gold-sticks—broom-sticks—all new sticks!
With vests or ribands—decked alike in hue,
New troopers strut, new turncoats blush in blue:
So saith the Muse: my——, what say you?
Such was the time when Waltz might best maintain
Her new preferments in this novel reign;
Such was the time, nor ever yet was such;
Hoops are  more, and petticoats not much;
Morals and Minuets, Virtue and her stays,
And tell-tale powder—all have had their days.
The Ball begins—the honours of the house
First duly done by daughter or by spouse,
Some Potentate—or royal or serene—
With Kent’s gay grace, or sapient Gloster’s mien,
Leads forth the ready dame, whose rising flush
Might once have been mistaken for a blush.
From where the garb just leaves the ***** free,
That spot where hearts were once supposed to be;
Round all the confines of the yielded waist,
The strangest hand may wander undisplaced:
The lady’s in return may grasp as much
As princely paunches offer to her touch.
Pleased round the chalky floor how well they trip
One hand reposing on the royal hip!
The other to the shoulder no less royal
Ascending with affection truly loyal!
Thus front to front the partners move or stand,
The foot may rest, but none withdraw the hand;
And all in turn may follow in their rank,
The Earl of—Asterisk—and Lady—Blank;
Sir—Such-a-one—with those of fashion’s host,
For whose blest surnames—vide “Morning Post.”
(Or if for that impartial print too late,
Search Doctors’ Commons six months from my date)—
Thus all and each, in movement swift or slow,
The genial contact gently undergo;
Till some might marvel, with the modest Turk,
If “nothing follows all this palming work?”
True, honest Mirza!—you may trust my rhyme—
Something does follow at a fitter time;
The breast thus publicly resigned to man,
In private may resist him—if it can.

  O ye who loved our Grandmothers of yore,
Fitzpatrick, Sheridan, and many more!
And thou, my Prince! whose sovereign taste and will
It is to love the lovely beldames still!
Thou Ghost of Queensberry! whose judging Sprite
Satan may spare to peep a single night,
Pronounce—if ever in your days of bliss
Asmodeus struck so bright a stroke as this;
To teach the young ideas how to rise,
Flush in the cheek, and languish in the eyes;
Rush to the heart, and lighten through the frame,
With half-told wish, and ill-dissembled flame,
For prurient Nature still will storm the breast—
Who, tempted thus, can answer for the rest?

  But ye—who never felt a single thought
For what our Morals are to be, or ought;
Who wisely wish the charms you view to reap,
Say—would you make those beauties quite so cheap?
Hot from the hands promiscuously applied,
Round the slight waist, or down the glowing side,
Where were the rapture then to clasp the form
From this lewd grasp and lawless contact warm?
At once Love’s most endearing thought resign,
To press the hand so pressed by none but thine;
To gaze upon that eye which never met
Another’s ardent look without regret;
Approach the lip which all, without restraint,
Come near enough—if not to touch—to taint;
If such thou lovest—love her then no more,
Or give—like her—caresses to a score;
Her Mind with these is gone, and with it go
The little left behind it to bestow.

  Voluptuous Waltz! and dare I thus blaspheme?
Thy bard forgot thy praises were his theme.
Terpsichore forgive!—at every Ball
My wife now waltzes—and my daughters shall;
My son—(or stop—’tis needless to inquire—
These little accidents should ne’er transpire;
Some ages hence our genealogic tree
Will wear as green a bough for him as me)—
Waltzing shall rear, to make our name amends
Grandsons for me—in heirs to all his friends.
The Writer Jun 2017
L’appel du vide

The call of the void
Is a deadly call indeed
Scary and sudden
It can lead to temptation

Like the forbidden fruit
Giving fruition to feelings
Twisted to most
But alluring to some

What if you...?

No, you shouldn't.

Fear the the dark call
For it comes unexpectedly
At the most inopportune time

A gaping chasm
Swallowing all other thoughts
Instantaneous and all-consuming
L’appel du vide
L'appel du vide
literally "the call of the void", is a French phrase used to refer to intrusive thoughts or the urge to engage in a self-destructive behavior during everyday life.
~
June 2025
HP Poet: Agnes de Lods
Age: 47
Country: Poland


Question 1: We warmly welcome you to the HP Spotlight, Agnes. Please tell us about your background?

Agnes de Lods: "My name is Agnes (Agnieszka), and I come from Poland. I grew up in the countryside, in a family rooted in rural and small-town traditions. My mother is a very intuitive person, and my father was always standing in the last row, quietly helping others, especially people with disabilities.

My parents gave me two ways of perception: seeing with the heart and with the mind. They didn’t have higher education, but our home was full of music, books, radio talks, and documentaries that showed the world in many dimensions. They helped me see that reality is full of tension and harmony, depending on what we pay attention to.

They gave me space to speak in my own voice. Growing up close to nature, I spent time observing, listening to the rhythm of the seasons. I learned humility, compassion, and what it means to face hard work and failure."



Question 2: How long have you been writing poetry, and for how long have you been a member of Hello Poetry?

Agnes de Lods: "In Polish, I’ve been writing for four years. In English, two or three. But in a way, I had been preparing for it all my life by writing, reading, and observing the world around me.

I started sharing my reflections on Hello Poetry in December, just a few months ago. For the first time, I felt ready to express everything I had kept inside for years."



Question 3: What inspires you? (In other words, how does poetry happen for you).

Agnes de Lods: "People. I love people. Every single person has a story. Sometimes strangers stop me in the street and start talking. I guess they want to be heard, and I love to listen.

Nature inspires me. And my dreams, too. Some of them come true, others do not. Still waiting for those lottery numbers to show up in a dream.

Books are also a huge source, just like music and art in all their forms. I am inspired by Karolina Halatek and Hania Rani, Marc Witmann, Umo Vide, Dror Elimelech, and Patricia Suarez (Colombian poet and painter), and many others."



Question 4: What does poetry mean to you?

Agnes de Lods: "Poetry is exceptional on every level. Metaphors express the unspeakable and have real power. They change the frequency of thought.

Poetry heals, invites contemplation, and opens doors to the many layers of human nature.

To me, poetry is sound, color, scent, even taste."



Question 5: Who are your favorite poets?

Agnes de Lods: "Sylvia Plath, Alejandra Pizarnik, Wisława Szymborska, Adam Zagajewski, Czesław Miłosz, Jorge Luis Borges, Pablo Neruda, Federico García Lorca, and many more.

I also read poems on Hello Poetry, and I am so glad to see many truly talented writers here. It means this world still has a chance."



Question 6: What other interests do you have?

Agnes de Lods: "I am fascinated by psychology and archetypes. I read Jung with deep interest.

I love sci-fi, deep conversations, walks in the forest, and learning new languages. But more than anything, I care about human connection and understanding.

I like to dance and play the piano, though I have not had much time for that lately. And I love connecting the dots."



Carlo C. Gomez: “We would like to thank you Agnes, we really appreciate you giving us the opportunity to get to know the person behind the poet! It is our pleasure to include you in this Spotlight series!”

Agnes de Lods: "Thank you so much for letting me share my story. I am so glad to be part of this community of sensitive souls. I feel good here."




Thank you everyone here at HP for taking the time to read this. We hope you enjoyed coming to know Agnes a little bit better. We certainly did. It is our wish that these spotlights are helping everyone to further discover and appreciate their fellow poets. – Carlo C. Gomez

We will post Spotlight #29 in July!

~
Ash Jan 2023
one strike of that blackened match
and a million chromatic threads unwound
leaving only an ashen husk,
my timeless vessel
ryn Nov 2014
Je suis exatlé de voir dans ce ciel de nuit,
Auquel je dois cette plaisante fortune.
En compagnie d’étoiles clignotantes,
Subjugué par ce spectacle, j’admire ma Lune.

Lave-moi dans ton eau argentée, translucide.
Sois près de moi lors de mes blanches nuits.
Veille sur moi tel un garde sans faille.
Enveloppe-moi de murmures, un calme répit.

Ô comme tu guides les flots ardents de mon âme!
Baisse les yeux, les eaux abordent ma plage…
Érode le fardeau qui étouffe mes écueils brûlants,
Des sables noyés, oppressé, tendres otages.

Peu de nuits à présent… Épris alors que tu t’en vas.
Des brins épais et sombres de cheveux en cascades,
Dissimulent ton visage d’une manière séduisante.
Il n’en reste qu’un croissant, qui s’efface dans le noir.

Les nuits s’écoulent… Maintenant la lune se délite
M’en laissant qu’une moitié; la nuit le veut ainsi.
Reste encore, plus longtemps; ne pars pas si tôt,
Je ne me sens pas prêt à être anéanti.

Je lève la tête sans dire un mot, alors que les nuits passent.
J’ai vu mon amour lunaire se dissoudre dans l’espace.
My coeur, aussi, déchiré bout par bout…
Enfin, elle était partie; partie, sans laisser de trace.

Depuis, chaque nuit abonde de vide et de souffrance.
Je supplie les étoiles d’apaiser le vide en moi…
Mais ils se contenteraient de briller, indifférents…
Même suite à tous mes appels, mes émois.

Desormais je suis incertain sur le nombre de passages.
Les nuits n’amenèrent que l’assaut des étoiles moqueuses.
Cependant je joue des promesses celestes,
Pour le retour de ma folle quête amoureuse.

Je sais que c’est frivole de penser que je suis le seul…
C’est vrai, ils languissent; ma souffrance est la leur.
Mais c’est moi qui désire le plus ton fameux regard,
Car nos coeurs ont chanté dans toutes les couleurs.

Ma détresse à son zénith, emplis, presque brisé,
Lorsque soudain j’entends une belle chanson, lointaine.
Une chanson pareille à celle que l’on prononçât,
Encore garnie d’argent translucide, je soupire avec peine…,
“Te voilà....”
"Moongazer" in French!
Translation courtesy of the fabulous Mia Barrat!!!
Laurent Nov 2015
Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom

Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom

Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom

Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom

Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom

Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom

Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté

In English:

On my school notebooks
On my school desk and the trees
On the sand on the snow
I write your name

On all the pages read
On all the blank pages
Stone blood paper or ash
I write your name

On the golden images
On the warriors’ arms
On the kings’ crown
I write your name

On the jungle and the desert
On the nests on the brooms
On the echo of my childhood
I write your name

On the wonders of the nights
On the white bread of the days
On the engaged seasons
I write your name

On all my rags of azure
On the pond mildewed sun
On the lake moon alive
I write your name

On the fields on the horizon
On the birds’ wings
And on shadows’ mill
I write your name

On every puff of dawn
On the sea on the boats
On the insane mountain
I write your name

On the foam of the clouds
On the sweat of the storm
On the thick and dull rain
I write your name

On the scintillating figures
On the colors’ bells
On the physical truth
I write your name

On the awake paths
On the unfurled roads
On the overflowing squares
I write your name

On the lamp that comes alight
On the lamp that dies out
On my combined houses
I write your name

On the fruit cut in halves
Of the mirror and of my room
On my empty shell bed
I write your name

On my gourmand and tender dog
On his pricked up ears
On his clumsy paw
I write your name

On the springboard of my door
On the familiar objects
On the flood of the blessed fire
I write your name

On any granted flesh
On my friends’ forehead
On every hand held out
I write your name

On the window of the surprises
On the attentive lips
Well above the silence
I write your name

On my destroyed shelters
On my crumbled beacons
On the walls of my boredom
I write your name

On the absence without desire
On the bare solitude
On the steps of death
I write your name

On the health returned
On the risk disappeared
On hope without remembrance
I write your name

And by the power of a word
I start my life again
I was born to know you
To name you

Freedom.
Tant que mon pauvre cœur, encor plein de jeunesse,
A ses illusions n'aura pas dit adieu,
Je voudrais m'en tenir à l'antique sagesse,
Qui du sobre Épicure a fait un demi-dieu
Je voudrais vivre, aimer, m'accoutumer aux hommes
Chercher un peu de joie et n'y pas trop compter,
Faire ce qu'on a fait, être ce que nous sommes,
Et regarder le ciel sans m'en inquiéter.

Je ne puis ; - malgré moi l'infini me tourmente.
Je n'y saurais songer sans crainte et sans espoir ;
Et, quoi qu'on en ait dit, ma raison s'épouvante
De ne pas le comprendre et pourtant de le voir.
Qu'est-ce donc que ce monde, et qu'y venons-nous faire,
Si pour qu'on vive en paix, il faut voiler les cieux ?
Passer comme un troupeau les yeux fixés à terre,
Et renier le reste, est-ce donc être heureux ?
Non, c'est cesser d'être homme et dégrader son âme.
Dans la création le hasard m'a jeté ;
Heureux ou malheureux, je suis né d'une femme,
Et je ne puis m'enfuir hors de l'humanité.

Que faire donc ? « Jouis, dit la raison païenne ;
Jouis et meurs ; les dieux ne songent qu'à dormir.
- Espère seulement, répond la foi chrétienne ;
Le ciel veille sans cesse, et tu ne peux mourir. »
Entre ces deux chemins j'hésite et je m'arrête.
Je voudrais, à l'écart, suivre un plus doux sentier.
Il n'en existe pas, dit une voix secrète ;
En présence du ciel, il faut croire ou nier.
Je le pense en effet ; les âmes tourmentées
Dans l'un et l'autre excès se jettent tour à tour,
Mais les indifférents ne sont que des athées ;
Ils ne dormiraient plus s'ils doutaient un seul jour.
Je me résigne donc, et, puisque la matière
Me laisse dans le cœur un désir plein d'effroi,
Mes genoux fléchiront ; je veux croire et j'espère.
Que vais-je devenir, et que veut-on de moi ?
Me voilà dans les mains d'un Dieu plus redoutable
Que ne sont à la fois tous les maux d'ici-bas ;
Me voilà seul, errant, fragile et misérable,
Sous les yeux d'un témoin qui ne me quitte pas.
Il m'observer il me suit. Si mon cœur bat trop vite,
J'offense sa grandeur et sa divinité.
Un gouffre est sous mes pas si je m'y précipite,
Pour expier une heure il faut l'éternité.
Mon juge est un bourreau qui trompe sa victime.
Pour moi, tout devient piège et tout change de nom
L'amour est un péché, le bonheur est un crime,
Et l'œuvre des sept jours n'est que tentation
Je ne garde plus rien de la nature humaine ;
Il n'existe pour moi ni vertu ni remord .
J'attends la récompense et j'évite la peine ;
Mon seul guide est la peur, et mon seul but, la mort
On me dit cependant qu'une joie infinie
Attend quelques élus. - Où sont-ils, ces heureux ?
Si vous m'avez trompé, me rendrez-vous la vie ?
Si vous m'avez dit vrai, m'ouvrirez-vous les cieux ?
Hélas ! ce beau pays dont parlaient vos prophètes,
S'il existe là-haut, ce doit être un désert
Vous les voulez trop purs, les heureux que vous faites,
Et quand leur joie arrive, ils en ont trop souffert.
Je suis seulement homme, et ne veux pas moins être,
Ni tenter davantage. - À quoi donc m'arrêter ?
Puisque je ne puis croire aux promesses du prêtre,
Est-ce l'indifférent que je vais consulter ?

Si mon cœur, fatigué du rêve qui l'obsède,
À la réalité revient pour s'assouvir,
Au fond des vains plaisirs que j'appelle à mon aide
Je trouve un tel dégoût, que je me sens mourir
Aux jours même où parfois la pensée est impie,
Où l'on voudrait nier pour cesser de douter,
Quand je posséderais tout ce qu'en cette vie
Dans ses vastes désirs l'homme peut convoiter ;
Donnez-moi le pouvoir, la santé, la richesse,
L'amour même, l'amour, le seul bien d'ici-bas !
Que la blonde Astarté, qu'idolâtrait la Grèce,
De ses îles d'azur sorte en m'ouvrant les bras ;
Quand je pourrais saisir dans le sein de la terre
Les secrets éléments de sa fécondité,
Transformer à mon gré la vivace matière
Et créer pour moi seul une unique beauté ;
Quand Horace, Lucrèce et le vieil Épicure,
Assis à mes côtés m'appelleraient heureux
Et quand ces grands amants de l'antique nature
Me chanteraient la joie et le mépris des dieux,
Je leur dirais à tous : « Quoi que nous puissions faire,
Je souffre, il est trop **** ; le monde s'est fait vieux
Une immense espérance a traversé la terre ;
Malgré nous vers le ciel il faut lever les yeux ! »
Que me reste-t-il donc ? Ma raison révoltée
Essaye en vain de croire et mon cœur de douter
De chrétien m'épouvante, et ce que dit l'athée,
En dépit de mes sens, je ne puis l'écouter.
Les vrais religieux me trouveront impie,
Et les indifférents me croiront insensé.
À qui m'adresserai-je, et quelle voix amie
Consolera ce cœur que le doute a blessé ?

Il existe, dit-on, une philosophie
Qui nous explique tout sans révélation,
Et qui peut nous guider à travers cette vie
Entre l'indifférence et la religion.
J'y consens. - Où sont-ils, ces faiseurs de systèmes,
Qui savent, sans la foi, trouver la vérité,
Sophistes impuissants qui ne croient qu'en eux-mêmes ?
Quels sont leurs arguments et leur autorité ?
L'un me montre ici-bas deux principes en guerre,
Qui, vaincus tour à tour, sont tous deux immortels ;
L'autre découvre au ****, dans le ciel solitaire,
Un inutile Dieu qui ne veut pas d'autels.
Je vois rêver Platon et penser Aristote ;
J'écoute, j'applaudis, et poursuis mon chemin
Sous les rois absolus je trouve un Dieu despote ;
On nous parle aujourd'hui d'un Dieu républicains.
Pythagore et Leibniz transfigurent mon être.
Descartes m'abandonne au sein des tourbillons.
Montaigne s'examine, et ne peut se connaître.
Pascal fuit en tremblant ses propres visions.
Pyrrhon me rend aveugle, et Zénon insensible.
Voltaire jette à bas tout ce qu'il voit debout
Spinoza, fatigué de tenter l'impossible,
Cherchant en vain son Dieu, croit le trouver partout.
Pour le sophiste anglais l'homme est une machine.
Enfin sort des brouillards un rhéteur allemand
Qui, du philosophisme achevant la ruine,
Déclare le ciel vide, et conclut au néant.

Voilà donc les débris de l'humaine science !
Et, depuis cinq mille ans qu'on a toujours douté,
Après tant de fatigue et de persévérance,
C'est là le dernier mot qui nous en est rester
Ah ! pauvres insensés, misérables cervelles,
Qui de tant de façons avez tout expliqué,
Pour aller jusqu'aux cieux il vous fallait des ailes ;
Vous aviez le désir, la foi vous a manqué.
Je vous plains ; votre orgueil part d'une âme blesses,
Vous sentiez les tourments dont mon cœur est rempli
Et vous la connaissiez, cette amère pensée
Qui fait frissonner l'homme en voyant l'infini.
Eh bien, prions ensemble,-abjurons la misère
De vos calculs d'enfants, de tant de vains travaux !
Maintenant que vos corps sont réduits en poussière
J'irai m'agenouiller pour vous sur vos tombeaux.
Venez, rhéteurs païens, maîtres de la science,
Chrétiens des temps passés et rêveurs d'aujourd'hui ;
Croyez-moi' la prière est un cri d'espérance !
Pour que Dieu nous réponde, adressons-nous à lui,
Il est juste, il est bon ; sans doute il vous pardonne.
Tous vous avez souffert, le reste est oublié.
Si le ciel est désert, nous n'offensons personne ;
Si quelqu'un nous entend, qu'il nous prenne en pitié !

Ô toi que nul n'a pu connaître,
Et n'a renié sans mentir,
Réponds-moi, toi qui m'as fait naître,
Et demain me feras mourir !

Puisque tu te laisses comprendre,
Pourquoi fais-tu douter de toi ?
Quel triste plaisir peux-tu prendre
À tenter notre bonne foi ?

Dès que l'homme lève la tête,
Il croit t'entrevoir dans les cieux ;
La création, sa conquête,
N'est qu'un vaste temple à ses yeux.

Dès qu'il redescend en lui-même,
Il l'y trouve ; tu vis en lui.
S'il souffre, s'il pleure, s'il aime,
C'est son Dieu qui le veut ainsi.

De la plus noble intelligence
La plus sublime ambition
Est de prouver ton existence,
Et de faire épeler ton nom.

De quelque façon qu'on t'appelle,
Brahma, Jupiter ou Jésus,
Vérité, Justice éternelle,
Vers toi tous les bras sont tendus.

Le dernier des fils de la terre
Te rend grâces du fond du coeur,
Dès qu'il se mêle à sa misère
Une apparence de bonheur.

Le monde entier te glorifie :
L'oiseau te chante sur son nid ;
Et pour une goutte de pluie
Des milliers d'êtres t'ont béni.

Tu n'as rien fait qu'on ne l'admire ;
Rien de toi n'est perdu pour nous ;
Tout prie, et tu ne peux sourire
Que nous ne tombions à genoux.

Pourquoi donc, ô Maître suprême,
As-tu créé le mal si grand,
Que la raison, la vertu même
S'épouvantent en le voyant ?

Lorsque tant de choses sur terre
Proclament la Divinité,
Et semblent attester d'un père
L'amour, la force et la bonté,

Comment, sous la sainte lumière,
Voit-on des actes si hideux,
Qu'ils font expirer la prière
Sur les lèvres du malheureux ?

Pourquoi, dans ton oeuvre céleste,
Tant d'éléments si peu d'accord ?
À quoi bon le crime et la peste ?
Ô Dieu juste ! pourquoi la mort ?

Ta pitié dut être profonde
Lorsqu'avec ses biens et ses maux,
Cet admirable et pauvre monde
Sortit en pleurant du chaos !

Puisque tu voulais le soumettre
Aux douleurs dont il est rempli,
Tu n'aurais pas dû lui permettre
De t'entrevoir dans l'infini.

Pourquoi laisser notre misère
Rêver et deviner un Dieu ?
Le doute a désolé la terre ;
Nous en voyons trop ou trop peu.

Si ta chétive créature
Est indigne de t'approcher,
Il fallait laisser la nature
T'envelopper et te cacher.

Il te resterait ta puissance,
Et nous en sentirions les coups ;
Mais le repos et l'ignorance
Auraient rendu nos maux plus doux.

Si la souffrance et la prière
N'atteignent pas ta majesté,
Garde ta grandeur solitaire,
Ferme à jamais l'immensité.

Mais si nos angoisses mortelles
Jusqu'à toi peuvent parvenir ;
Si, dans les plaines éternelles,
Parfois tu nous entends gémir,

Brise cette voûte profonde
Qui couvre la création ;
Soulève les voiles du monde,
Et montre-toi, Dieu juste et bon !

Tu n'apercevras sur la terre
Qu'un ardent amour de la foi,
Et l'humanité tout entière
Se prosternera devant toi.

Les larmes qui l'ont épuisée
Et qui ruissellent de ses yeux,
Comme une légère rosée
S'évanouiront dans les cieux.

Tu n'entendras que tes louanges,
Qu'un concert de joie et d'amour
Pareil à celui dont tes anges
Remplissent l'éternel séjour ;

Et dans cet hosanna suprême,
Tu verras, au bruit de nos chants,
S'enfuir le doute et le blasphème,
Tandis que la Mort elle-même
Y joindra ses derniers accents.
softcomponent Jun 2014
Up as early as the dawn, clouds sifting leftward westward shimmer and drip-- half like empty crystal void, half like deep-ocean Mariana's Trench with happy-little-pockmarks all up-in-between.

What in the Heroes am I doing up so early on a Thursday morning? Not sleeping. Downloading new video games via Pirate Bay. Watching old-analog-rendition documentaries from History Channel circa early 2000's-- one doc in particular about U.S. government tests on unwilling (and largely unknowing) civilian populations. I as the orifice and experiencier of the world at large, all at ONCE THRU THE EYEZ and at TWICE THRU THE BRAINIAL CRANIAL and out thru the thoughts and words and cramped headspace full of starships, *******, eloquent and twisting sunrise dimensionals...

The Internet? It'll make you the universe as-if you weren't the universe already!
Straight through the blood and sweat and 'it's-too-earlies-for-this.' You wanted a bit of laughter, and that's exactly what you got.

Though it time-lapses across my faulty-flick'ring eyelids, I can tell past the Buddha-Bottle-Buddha-Themed-Beer sitting empty on the windowsill amidst a wild collection of coffee cups and power converters that the Sun sees the Capital Letters that were written out line-for-line in Times New Roman across my RNA-DNA slow-Saganite Cosmic Poetry by God the Author.

Eyelids are heavy and yet inverted and living-- real and concerned with loving the affair of life rather than the marriage! Life as an unofficial longevity-but-not-forever kinda thing.. like young love, old love, marriage, too, when you really get down to it.. just confused little souls feeling pulled to one another in the proverbial Dark Under the Sunlight and Illuminated by Aurora Borealis Forever-Daytime-Forever-Nighttime-Forever.. Syrian rebels waking up on a Monday morning to the sound of gunfire and ALLAHU AKBAR's in distance.. creeps, yea, a television Evangelist preaching God is Love and God Treats His Children Like Children (discipline the soul, yes? discipline the soul!) (**** the widow and ask her why you did it)

All the preaching homelessers who think they've found God in the same dark alleyway they found their snot-drenched headaches every casted winter night-- neglected by the Government, always remembered by the God-- Lucifer (Government, Passivity, Watchful Indifference), and God (A Few Dollars Here and There, A Shamanic Vision at Franciscan Ascetic Extremity) aaaahhhh all bungled-up and waiting for a Savior when the Savior is themselves or the debt they owe to Royal Life Ltd. and we wait like the rest of them, they angry over my no-dollars-to-spare ("look, I make rent, I grab groceries, I pay debt. In all likelihood, you have more money than I do right now. I'd love to help you out if our poverty's weren't so close to kissing") all such rudeness in one respect and yet delinquently honest.. how I can admire the travelling Hippie Bands reckless abandon and yet never forget to fear Abandon..

and all the preaching Home-Leasers.. the strangeness' clad in glass and patchwork straight-black perm-pressed leadership stench and pastel markers smeared across the sidewalk.. ".. if you take away your consideration of the company's weak future bond equity, there are three different ways we could tackle this project.." busy-ness-man.. snarky and corrected with a Job To Do. But Who Am I?

A Job To Do. A Job To Do Do Do Do.

NOT so much A Job Well Done (Never Quite A Job Well Done) (serendipity has a crease-and-fold collective opinion of our concrete jungles and military juntas.. "'I can't even watch the game tonight.. Brasilia is the capital of Brazil?' 'Sao Paulo, you drunk buffoon.''No, Brasilia!' 'Sao Paulo!'")
stupors, collect-calls, drag-queens, militant armies and school shooters in bullet-proof vests all the best, all the best.. what I wanted was a reason to crease my forehead all adult-like and say to the kid, "I really think you'd do a lot better in computer networking.. check the job statistics! international openings are through the ROOF.." and she sighs at the weight of every crush-ed dream coalescing into filmy-slime-froth at top of inadequately-heated Cream of Mushroom Soup.. what silty salty ****.. all the parochial worldviews of the 20th century being swallowed in the Liberal Boom and Bust, Boom and Bust, Boom and Big ***** ***** ***** Bloated ***** (click the link and see your fantasies pass Disney's red-light and hit **** ******* with a vintage glass bottle of ol' Coca Cola Noir)..

After a sleepless neverend night, I stayed up and bored on the black leather couch with my roommates cat waltzing in-an-out-an-in-an-out still confused at his relatively recent move to our war-zone clone of a home.. poor ******* of a cat, names Tonic.. has a bred sister named Gin.. drink a cup of joseph trying to finish illegal-pirate of newest Splinter Cell (sadly o'sad it demands too much on the vide-ah card and lags all creative and bleepy) all the steam from my ****-preground coffee in'ah French press doves upward to the window and the clouds sifting leftward westward shimmer and drip.. I contemplate concerta to stay perked-out and take a shower, pop just that, XL release concerta.. not sleeping makes it strangest experience, uncomfortable at first.. pressures in lower jaw, electric tightness at tips of front teeth as I talk myself down on the 6 to Royal Oak Exchange via Downtown all freaky-vibed anxieties about my blurring vision and perhaps eternal cross-eyes I avoid looking at reflections *** they father me out of my bedroom, warm sanity.. warm seance dance-arounds-a'naked-and-praise.. I feel okay now, though. Better than okay, I feel elated and awake as if I slept a solid 9-some hours and Alex to left writing stories of horse-drawn labor with Petter on Skype telling tales of his not-so-gladness to be home in Norway for another 3-weeks.

A group of hearty-look hardly-look investors in stock business pajamas march past in strange rabble on way, perhaps, to next coffee joint down road. The unfamiliar block next to window I sit near seems as mysterious in existence as Diagon Alley.. where in the fuckssakes is it, exactly? I once ventured to find out and came across library courtyard I tagged as future-reading locale. The hungry sun above was at snowblind potential and eating away at my lack of protected retinas. I've stopped worrying about protection as it all dis-integrates equally careful.

And it's our covert motives that give us reason to shame-- unrealistic to be ashamed, but ashamed you'll be anyway for disliking the guy or avoiding the girl and slithering into a fetal position to deflect the ***-flack from Moral Mike. You escape yourself successfully, and douse the city in gasoline machines for another 15 years 'til our fossil fuels shivvy dribble flop fade into literal thin air.. bubye.. the sun is getting brighter with every passing minute, it's all summery out and I'm inside typelocking myself to a circumferenced earth at the tip of my bleeding fingers. I'm just waiting for apostrophe, and realize that, some day, I will be a fuel source too (you're welcome, Succeeding Race).

and all races are inevitably lost. This is not the cynics drawl.

it is optimism.
Strying Feb 2021
the call of the void.
I may not speak French,
but I seek the same:
existential freedom,
endless darkness,
eternal peace.
<3 LOVE U ALL AND THANKS FOR READING MY POETRY <3
writers note ab mood: I really feel like my anxiety is getting worse despite a week off of school.
Korey Miller Apr 2013
let me intensify the outside for you
to nullify the agony in your head
drink up, shoot up, snort it all
and i'll watch eagerly as your
pupils contract, veins constrict
as it sets in, and then
the concentration, oversaturation
of color and sensation, the distortion
of time and of your entire reality-
isn't this better than dreaming?

on stimulants, everything is wonderful
the bricks are beautiful until you hit them
the bruises are gorgeous until you remember the pain
and even then,
they're just colors blooming upon your skin

pause for a moment of clarity
retreat from waking reverie and rediscover
the mess you're in- an instant
almost-sober and everything rushes
back like a bullet train and
you just want to take that last-

stop
don't think like that
ignore the impulse
enjoy this while it lasts
squeeze every drop of euphoria from this
you'll be back down soon enough
you don't need to jump

sniffle a little now
didn't realize your nose was leaking
substance trying to escape
your voracious appetite
inhale violently, hope there's something left
-stop grinding your teeth
-you didn't even notice you were doing it,
did you
you weren't conscious of your surroundings
until you were knee-deep in this

i've created an addict of you now
as he did to me with that single monday,
that one high- he stopped, but i
couldn't
i was hooked and i don't blame him
he didn't know my history, my tendency
to find escape mechanisms and explore them
until it and i are both desecrated and desolate-

i just want to stop feeling for a while-
for as long as possible-

the future is irrelevant when you're out of your head
it was depressing in there anyways
responsibility doesn't exist when you're up in the clouds
it's only there when you come down,
so why come down at all?

my natural state
was lower than this grave.
5/4/13- so this got a daily deviation on deviantart. holy ******* **** yes
JE VOIS QUE TU SALIVES.
TU AS ENVIE DE MOI ?
SERS-TOI DONC !
PRENDS-MOI COMME TU  VEUX !
PRENDS TOUT CE QUE TU VEUX !
ETIRE-MOI, CARESSE-MOI, BRANLE-MOI
VIDE-MOI, LECHE-MOI
AVALE-MOI
MA SEMENCE A LE GOUT DE VIOLETTE
IMMORTELLE
ET SI TU VEUX
METS-EN QUELQUES PERLES DANS UNE FIOLE
ET METS-LA AU CREUX DE TES HANCHES
POUR TE DEPANNER AU BESOIN
SI UNE PETITE SOIF VENAIT A SE FAIRE SENTIR
ET QUE JE NE SERAIS PAS LA POUR TE SERVIR
DU PRODUCTEUR AU CONSOMMATEUR.
HONORE-MOI DE TA JOUISSANCE
MOI JE RETIENS MON JUS DE JADE POUR TOI
IL NE FAUT PAS GASPILLER CETTE MANNE EN VAIN
ELLE EST A TOI
N'EN  PERDS PAS UNE GOUTTE
ET MEME SI CHAQUE GOUTTE QUI GICLE
ME RAPPROCHE DE LA MORT
C'EST AVEC JOIE ET DELICE QUE JE MEURS
INELUCTABLE
CHAQUE FOIS DANS TA BOUCHE
ET QUE JE BANDE ET DEBANDE
SOUS LES ASSAUTS DES POINTS ET DES TIRETS DE TA LANGUE
QUI ME DECODE ET ME DEGUSTE EN MORSE.
French is just like morse or any other language. A code. A code you have to master. Decode dash and dots or sounds or lights. And *** is also a language in that mattter. Google the text anayway you might- get some clues if not the jade flesh and gold bone texture!
Here 's the link to the poem in morse code :

http://morsecode.world/m/eJw9jssNAjEMRCUOVLAFDHeWFpBJRmxQPhAnEf1XQrIEbuN59pMPx2V5EC05xasSpULFu0a9jCwKxuYIS4TkcIUy61p6tCkanPDMjFbXAU0KYTc01vcfoaRaYPjTT8jiMsfZGUYyVedwyxL9ntGcnaWn2b6dNJk0SP8lMHaz9AXc0wdWnzNf
solenn fresnay Mar 2012
Je ne sais plus quel jour nous sommes
J'ai peur du temps qui passe, qu'il s'en aille et me laisse, toute seule et toute bleue, la corde au cou, pendue au cerisier, du gravier plein la bouche
Ce n'est pas moi la folle mais bien toi et juste toi
Écoute mon cri
Compare-le à ton silence, à tes mensonges
C’est bon, tellement bon, d’écrire sur ta musique
J’ai peur de perdre la tête
JE VAIS PERDRE LA TETE
Il y a Kerouac, ses mots, tes mots et encore Kerouac
Il y a l’espoir, aussi
L’espoir sur ta musique
J’écris à en perdre la tête
JE VAIS PERDRE LA TETE
Mais cela ne m’appartient plus, tu ne m’appartiens plus et je voudrais tant m’endormir dans tes bras sur mon sofa rouge
M’endormir avec toi, m’endormir dans tes bras et juste, s’il te plaît, que ton prochain appel soit celui qui m’avertira de ta mort.
Personne ne peut comprendre
Qu’il ne comprend rien
Je ne me sens pas très bien ce soir
J’écris, mais je n’ai pas la tête suffisamment hors de mon corps
Je n’attends plus rien
Ne m’attends plus à rien
Je voudrais que ça s’arrête
Çà va s’arrêter
Je ne savais pas
Je n’avais pas compris
Je vais me faire cuire du riz
Je voudrais disparaître maintenant
Fais-moi disparaître
Car tout à jamais t’appartiendra
Y compris mon cadavre dans le fossé.

Ce n'est pas moi la folle mais toi et juste toi
Désolée d'avoir dû te couper la tête.

Maintenant que le trou s'est refermé
Que le vide s'est rempli
Je me tais pour toujours.

Je ne me sens vraiment pas bien
J’écris sans exister, à me tapoter le thymus dans un vide noirâtre et purulent
Mais ça va aller
Bien sûr que ça va aller
Je suis bien plus forte que le néant.

Laisse- moi disparaître.
Enygma May 2015
You lifted my heart up and straightened its creases
Then you dropped it and it shattered into a million pieces
My mind keeps telling me to give it all up
But my heart says otherwise; it doesn't tell me to stop

I'm tired of wishing, I'm tired of waiting
But when I turn the radio on, a love song's playing
When I open my eyes, all I see is you
Why is giving up so hard to do?
(L'appel du vide is an impulse to jump when standing on a high ledge)
Nielsen Mooken Feb 2015
Nous etions, en cet instant, prisonniers du bonheur.
Heritiers de cette douce mais, o combien lourde, ferveur
Brulant sous cette peau vernie de sueur, de sable et de sel,
Portes, en princes sous les ficelles des tisseuses de ciel.
Nous regardions le gris a nous ecorcher les yeux,
Aimant de la passion infidele du zenith bleu
Le vide encombrant de nos plus incroyables espoirs
Et le remou sans debut ni fin de nouvelles memoires.
Nous les connaissions, ces esprits, vagabonds des mers
Chassant, au milieu des vagues ces humeurs incidencieres,
Celles la meme qui jadis se prenommaient “reves d’enfance”
Et qui depuis de sont transformes en dependence.
Nous les connaissions, et meme si la nature de ce lien
M’est masque par un sacerdoce qui ne sera jamais mien,
Elle me dicte toujours chaque contour de leur lames grises
Qui de cet air sec et fier sont tragiquement eprises
Nous etions, en cet instant prisonniers de beaute,
Celle la meme qui voit nos poumons dechiquetes
A vouloir engouffrer ce monde entier sous nos pores
Que demain a travers ces lettres je puisse a nouveau le voir.
Donall Dempsey Feb 2018
LE PRINCE D’AQUITAINE Á LA TOUR ABOLIE
(THE PRINCE OF AQUITAINE IN HIS RUINED TOWER)

Beneath the colonnades
of the Palais Royal

the poet
takes for a walk

a live lobster
on a leash

of blue
ribbon.

How droll.

Mais, regardez le
...souvent
dans l’être obscur
habite un Dieu
caché

(But look at him
...often
the most obscure of beings
houses a hidden God) .

Allez chercher
ce fou...cet insensé sublime
un seul pouvait
au monde expliquer
ce mystère d’amour

celui qui donna
l’âme
aux mots

entre une monde
qui meurt
et l’autre
renaissat

(“ Go fetch
the madman
insane & sublime

the only one
who could explain
to the world
the mystery of love.

He who gave a soul
to words

between a world
that is dying

& a world
In rebirth”)

And yet
with an apron string

(which he imagines
is a garter
of a queen)

he hangs himself
from a lamppost

pockets bulging
with manuscripts

one
wintry
morning.

Consummatum....est!

...de tons conseils
l’univers
est
absent?

(It is...finished.
...the universe is
absent
from your plans?)

Ah, mais...
el desdichado
le spectre de fumée
vaincu se releva
plus grand
...qui tendit sa main
pure
des cieux

j’ai rêvé...rêvé! »

(Ah, disinherited one

the ghost of smoke
rose up again
greater in defeat

who reaches out
his pure hand
to the skies

I have dreamed...dreamed...)

“Here he is, here he is
back from Hell...
...the ghost whose heart
still bleeds with love.”

Pleurez...pleurer!
Le ciel est vide!
(Cry...cry!
Heaven is empty!)

And so
leading us
astray

vanishing from
his work

forever lucid

he takes
pleasure

in disappearing
from himself

in this
his waking
dream

lost between

the Gates of Tears

the gates of sleep

of horn
& ivory

and their
infinite horizons

the sanity
of madness.

Ah, la grande
Peut-être

...de omni
re scibili et
quibusdam
aliis.

(Ah, the great
Perchance

of all things
that can be

known

& even of
some others”)

Ah, hélas
le doux Gérard

M. Personne
(Mr. No one
& every one)

always writing
in your broken tour

JE SUIS L’AUTRE
JE SUIS L’AUTRE
(I AM THE OTHER)

You stare
out at me
from that daguerreotype

lost & defiant
in the camera’s gaze

Tu...le ténébruex...
...l’inconsolé...
ton Coeur desolé

constellé
dans ma tête

...est-ce toi
que
je sens
en moi-même?

(You...the man of gloom
the unconsoled

your desolate heart

constellated
in my head

Is this you
I feel within
my self?) .

Knowing the night
will be so black
& white

I wait up for you

Eh, quoi…dans
cette chamber bleue
je bois
Lachryma Christi.

(And so
in this blue room
I drink
The tears of Christ) .

I wait up for you

...’til dawn.
I

Mets-toi sur ton séant, lève tes yeux, dérange
Ce drap glacé qui fait des plis sur ton front d'ange,
Ouvre tes mains, et prends ce livre : il est à toi.

Ce livre où vit mon âme, espoir, deuil, rêve, effroi,
Ce livre qui contient le spectre de ma vie,
Mes angoisses, mon aube, hélas ! de pleurs suivie,
L'ombre et son ouragan, la rose et son pistil,
Ce livre azuré, triste, orageux, d'où sort-il ?
D'où sort le blême éclair qui déchire la brume ?
Depuis quatre ans, j'habite un tourbillon d'écume ;
Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j'écrivais ;
Car je suis paille au vent. Va ! dit l'esprit. Je vais.
Et, quand j'eus terminé ces pages, quand ce livre
Se mit à palpiter, à respirer, à vivre,
Une église des champs, que le lierre verdit,
Dont la tour sonne l'heure à mon néant, m'a dit :
Ton cantique est fini ; donne-le-moi, poëte.
- Je le réclame, a dit la forêt inquiète ;
Et le doux pré fleuri m'a dit : - Donne-le-moi.
La mer, en le voyant frémir, m'a dit : - Pourquoi
Ne pas me le jeter, puisque c'est une voile !
- C'est à moi qu'appartient cet hymne, a dit l'étoile.
- Donne-le-nous, songeur, ont crié les grands vents.
Et les oiseaux m'ont dit : - Vas-tu pas aux vivants
Offrir ce livre, éclos si **** de leurs querelles ?
Laisse-nous l'emporter dans nos nids sur nos ailes ! -
Mais le vent n'aura point mon livre, ô cieux profonds !
Ni la sauvage mer, livrée aux noirs typhons,
Ouvrant et refermant ses flots, âpres embûches ;
Ni la verte forêt qu'emplit un bruit de ruches ;
Ni l'église où le temps fait tourner son compas ;
Le pré ne l'aura pas, l'astre ne l'aura pas,
L'oiseau ne l'aura pas, qu'il soit aigle ou colombe,
Les nids ne l'auront pas ; je le donne à la tombe.

II

Autrefois, quand septembre en larmes revenait,
Je partais, je quittais tout ce qui me connaît,
Je m'évadais ; Paris s'effaçait ; rien, personne !
J'allais, je n'étais plus qu'une ombre qui frissonne,
Je fuyais, seul, sans voir, sans penser, sans parler,
Sachant bien que j'irais où je devais aller ;
Hélas ! je n'aurais pu même dire : Je souffre !
Et, comme subissant l'attraction d'un gouffre,
Que le chemin fût beau, pluvieux, froid, mauvais,
J'ignorais, je marchais devant moi, j'arrivais.
Ô souvenirs ! ô forme horrible des collines !
Et, pendant que la mère et la soeur, orphelines,
Pleuraient dans la maison, je cherchais le lieu noir
Avec l'avidité morne du désespoir ;
Puis j'allais au champ triste à côté de l'église ;
Tête nue, à pas lents, les cheveux dans la bise,
L'oeil aux cieux, j'approchais ; l'accablement soutient ;
Les arbres murmuraient : C'est le père qui vient !
Les ronces écartaient leurs branches desséchées ;
Je marchais à travers les humbles croix penchées,
Disant je ne sais quels doux et funèbres mots ;
Et je m'agenouillais au milieu des rameaux
Sur la pierre qu'on voit blanche dans la verdure.
Pourquoi donc dormais-tu d'une façon si dure
Que tu n'entendais pas lorsque je t'appelais ?

Et les pêcheurs passaient en traînant leurs filets,
Et disaient : Qu'est-ce donc que cet homme qui songe ?
Et le jour, et le soir, et l'ombre qui s'allonge,
Et Vénus, qui pour moi jadis étincela,
Tout avait disparu que j'étais encor là.
J'étais là, suppliant celui qui nous exauce ;
J'adorais, je laissais tomber sur cette fosse,
Hélas ! où j'avais vu s'évanouir mes cieux,
Tout mon coeur goutte à goutte en pleurs silencieux ;
J'effeuillais de la sauge et de la clématite ;
Je me la rappelais quand elle était petite,
Quand elle m'apportait des lys et des jasmins,
Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains,
Gaie, et riant d'avoir de l'encre à ses doigts roses ;
Je respirais les fleurs sur cette cendre écloses,
Je fixais mon regard sur ces froids gazons verts,
Et par moments, ô Dieu, je voyais, à travers
La pierre du tombeau, comme une lueur d'âme !

Oui, jadis, quand cette heure en deuil qui me réclame
Tintait dans le ciel triste et dans mon coeur saignant,
Rien ne me retenait, et j'allais ; maintenant,
Hélas !... - Ô fleuve ! ô bois ! vallons dont je fus l'hôte,
Elle sait, n'est-ce pas ? que ce n'est pas ma faute
Si, depuis ces quatre ans, pauvre coeur sans flambeau,
Je ne suis pas allé prier sur son tombeau !

III

Ainsi, ce noir chemin que je faisais, ce marbre
Que je contemplais, pâle, adossé contre un arbre,
Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher,
La nuit, que je voyais lentement approcher,
Ces ifs, ce crépuscule avec ce cimetière,
Ces sanglots, qui du moins tombaient sur cette pierre,
Ô mon Dieu, tout cela, c'était donc du bonheur !

Dis, qu'as-tu fait pendant tout ce temps-là ? - Seigneur,
Qu'a-t-elle fait ? - Vois-tu la vie en vos demeures ?
A quelle horloge d'ombre as-tu compté les heures ?
As-tu sans bruit parfois poussé l'autre endormi ?
Et t'es-tu, m'attendant, réveillée à demi ?
T'es-tu, pâle, accoudée à l'obscure fenêtre
De l'infini, cherchant dans l'ombre à reconnaître
Un passant, à travers le noir cercueil mal joint,
Attentive, écoutant si tu n'entendais point
Quelqu'un marcher vers toi dans l'éternité sombre ?
Et t'es-tu recouchée ainsi qu'un mât qui sombre,
En disant : Qu'est-ce donc ? mon père ne vient pas !
Avez-vous tous les deux parlé de moi tout bas ?

Que de fois j'ai choisi, tout mouillés de rosée,
Des lys dans mon jardin, des lys dans ma pensée !
Que de fois j'ai cueilli de l'aubépine en fleur !
Que de fois j'ai, là-bas, cherché la tour d'Harfleur,
Murmurant : C'est demain que je pars ! et, stupide,
Je calculais le vent et la voile rapide,
Puis ma main s'ouvrait triste, et je disais : Tout fuit !
Et le bouquet tombait, sinistre, dans la nuit !
Oh ! que de fois, sentant qu'elle devait m'attendre,
J'ai pris ce que j'avais dans le coeur de plus tendre
Pour en charger quelqu'un qui passerait par là !

Lazare ouvrit les yeux quand Jésus l'appela ;
Quand je lui parle, hélas ! pourquoi les ferme-t-elle ?
Où serait donc le mal quand de l'ombre mortelle
L'amour violerait deux fois le noir secret,
Et quand, ce qu'un dieu fit, un père le ferait ?

IV

Que ce livre, du moins, obscur message, arrive,
Murmure, à ce silence, et, flot, à cette rive !
Qu'il y tombe, sanglot, soupir, larme d'amour !
Qu'il entre en ce sépulcre où sont entrés un jour
Le baiser, la jeunesse, et l'aube, et la rosée,
Et le rire adoré de la fraîche épousée,
Et la joie, et mon coeur, qui n'est pas ressorti !
Qu'il soit le cri d'espoir qui n'a jamais menti,
Le chant du deuil, la voix du pâle adieu qui pleure,
Le rêve dont on sent l'aile qui nous effleure !
Qu'elle dise : Quelqu'un est là ; j'entends du bruit !
Qu'il soit comme le pas de mon âme en sa nuit !

Ce livre, légion tournoyante et sans nombre
D'oiseaux blancs dans l'aurore et d'oiseaux noirs dans l'ombre,
Ce vol de souvenirs fuyant à l'horizon,
Cet essaim que je lâche au seuil de ma prison,
Je vous le confie, air, souffles, nuée, espace !
Que ce fauve océan qui me parle à voix basse,
Lui soit clément, l'épargne et le laisse passer !
Et que le vent ait soin de n'en rien disperser,
Et jusqu'au froid caveau fidèlement apporte
Ce don mystérieux de l'absent à la morte !

Ô Dieu ! puisqu'en effet, dans ces sombres feuillets,
Dans ces strophes qu'au fond de vos cieux je cueillais,
Dans ces chants murmurés comme un épithalame
Pendant que vous tourniez les pages de mon âme,
Puisque j'ai, dans ce livre, enregistré mes jours,
Mes maux, mes deuils, mes cris dans les problèmes sourds,
Mes amours, mes travaux, ma vie heure par heure ;
Puisque vous ne voulez pas encor que je meure,
Et qu'il faut bien pourtant que j'aille lui parler ;
Puisque je sens le vent de l'infini souffler
Sur ce livre qu'emplit l'orage et le mystère ;
Puisque j'ai versé là toutes vos ombres, terre,
Humanité, douleur, dont je suis le passant ;
Puisque de mon esprit, de mon coeur, de mon sang,
J'ai fait l'âcre parfum de ces versets funèbres,
Va-t'en, livre, à l'azur, à travers les ténèbres !
Fuis vers la brume où tout à pas lents est conduit !
Oui, qu'il vole à la fosse, à la tombe, à la nuit,
Comme une feuille d'arbre ou comme une âme d'homme !
Qu'il roule au gouffre où va tout ce que la voix nomme !
Qu'il tombe au plus profond du sépulcre hagard,
A côté d'elle, ô mort ! et que là, le regard,
Près de l'ange qui dort, lumineux et sublime,
Le voie épanoui, sombre fleur de l'abîme !

V

Ô doux commencements d'azur qui me trompiez,
Ô bonheurs ! je vous ai durement expiés !
J'ai le droit aujourd'hui d'être, quand la nuit tombe,
Un de ceux qui se font écouter de la tombe,
Et qui font, en parlant aux morts blêmes et seuls,
Remuer lentement les plis noirs des linceuls,
Et dont la parole, âpre ou tendre, émeut les pierres,
Les grains dans les sillons, les ombres dans les bières,
La vague et la nuée, et devient une voix
De la nature, ainsi que la rumeur des bois.
Car voilà, n'est-ce pas, tombeaux ? bien des années,
Que je marche au milieu des croix infortunées,
Échevelé parmi les ifs et les cyprès,
L'âme au bord de la nuit, et m'approchant tout près,
Et que je vais, courbé sur le cercueil austère,
Questionnant le plomb, les clous, le ver de terre
Qui pour moi sort des yeux de la tête de mort,
Le squelette qui rit, le squelette qui mord,
Les mains aux doigts noueux, les crânes, les poussières,
Et les os des genoux qui savent des prières !

Hélas ! j'ai fouillé tout. J'ai voulu voir le fond.
Pourquoi le mal en nous avec le bien se fond,
J'ai voulu le savoir. J'ai dit : Que faut-il croire ?
J'ai creusé la lumière, et l'aurore, et la gloire,
L'enfant joyeux, la vierge et sa chaste frayeur,
Et l'amour, et la vie, et l'âme, - fossoyeur.

Qu'ai-je appris ? J'ai, pensif , tout saisi sans rien prendre ;
J'ai vu beaucoup de nuit et fait beaucoup de cendre.
Qui sommes-nous ? que veut dire ce mot : Toujours ?
J'ai tout enseveli, songes, espoirs, amours,
Dans la fosse que j'ai creusée en ma poitrine.
Qui donc a la science ? où donc est la doctrine ?
Oh ! que ne suis-je encor le rêveur d'autrefois,
Qui s'égarait dans l'herbe, et les prés, et les bois,
Qui marchait souriant, le soir, quand le ciel brille,
Tenant la main petite et blanche de sa fille,
Et qui, joyeux, laissant luire le firmament,
Laissant l'enfant parler, se sentait lentement
Emplir de cet azur et de cette innocence !

Entre Dieu qui flamboie et l'ange qui l'encense,
J'ai vécu, j'ai lutté, sans crainte, sans remord.
Puis ma porte soudain s'ouvrit devant la mort,
Cette visite brusque et terrible de l'ombre.
Tu passes en laissant le vide et le décombre,
Ô spectre ! tu saisis mon ange et tu frappas.
Un tombeau fut dès lors le but de tous mes pas.

VI

Je ne puis plus reprendre aujourd'hui dans la plaine
Mon sentier d'autrefois qui descend vers la Seine ;
Je ne puis plus aller où j'allais ; je ne puis,
Pareil à la laveuse assise au bord du puits,
Que m'accouder au mur de l'éternel abîme ;
Paris m'est éclipsé par l'énorme Solime ;
La hauteNotre-Dame à présent, qui me luit,
C'est l'ombre ayant deux tours, le silence et la nuit,
Et laissant des clartés trouer ses fatals voiles ;
Et je vois sur mon front un panthéon d'étoiles ;
Si j'appelle Rouen, Villequier, Caudebec,
Toute l'ombre me crie : Horeb, Cédron, Balbeck !
Et, si je pars, m'arrête à la première lieue,
Et me dit: Tourne-toi vers l'immensité bleue !
Et me dit : Les chemins où tu marchais sont clos.
Penche-toi sur les nuits, sur les vents, sur les flots !
A quoi penses-tu donc ? que fais-tu, solitaire ?
Crois-tu donc sous tes pieds avoir encor la terre ?
Où vas-tu de la sorte et machinalement ?
Ô songeur ! penche-toi sur l'être et l'élément !
Écoute la rumeur des âmes dans les ondes !
Contemple, s'il te faut de la cendre, les mondes ;
Cherche au moins la poussière immense, si tu veux
Mêler de la poussière à tes sombres cheveux,
Et regarde, en dehors de ton propre martyre,
Le grand néant, si c'est le néant qui t'attire !
Sois tout à ces soleils où tu remonteras !
Laisse là ton vil coin de terre. Tends les bras,
Ô proscrit de l'azur, vers les astres patries !
Revois-y refleurir tes aurores flétries ;
Deviens le grand oeil fixe ouvert sur le grand tout.
Penche-toi sur l'énigme où l'être se dissout,
Sur tout ce qui naît, vit, marche, s'éteint, succombe,
Sur tout le genre humain et sur toute la tombe !

Mais mon coeur toujours saigne et du même côté.
C'est en vain que les cieux, les nuits, l'éternité,
Veulent distraire une âme et calmer un atome.
Tout l'éblouissement des lumières du dôme
M'ôte-t-il une larme ? Ah ! l'étendue a beau
Me parler, me montrer l'universel tombeau,
Les soirs sereins, les bois rêveurs, la lune amie ;
J'écoute, et je reviens à la douce endormie.

VII

Des fleurs ! oh ! si j'avais des fleurs ! si je pouvais
Aller semer des lys sur ces deux froids chevets !
Si je pouvais couvrir de fleurs mon ange pâle !
Les fleurs sont l'or, l'azur, l'émeraude, l'opale !
Le cercueil au milieu des fleurs veut se coucher ;
Les fleurs aiment la mort, et Dieu les fait toucher
Par leur racine aux os, par leur parfum aux âmes !
Puisque je ne le puis, aux lieux que nous aimâmes,
Puisque Dieu ne veut pas nous laisser revenir,
Puisqu'il nous fait lâcher ce qu'on croyait tenir,
Puisque le froid destin, dans ma geôle profonde,
Sur la première porte en scelle une seconde,
Et, sur le père triste et sur l'enfant qui dort,
Ferme l'exil après avoir fermé la mort,
Puisqu'il est impossible à présent que je jette
Même un brin de bruyère à sa fosse muette,
C'est bien le moins qu'elle ait mon âme, n'est-ce pas ?
Ô vent noir dont j'entends sur mon plafond le pas !
Tempête, hiver, qui bats ma vitre de ta grêle !
Mers, nuits ! et je l'ai mise en ce livre pour elle !

Prends ce livre ; et dis-toi : Ceci vient du vivant
Que nous avons laissé derrière nous, rêvant.
Prends. Et, quoique de ****, reconnais ma voix, âme !
Oh ! ta cendre est le lit de mon reste de flamme ;
Ta tombe est mon espoir, ma charité, ma foi ;
Ton linceul toujours flotte entre la vie et moi.
Prends ce livre, et fais-en sortir un divin psaume !
Qu'entre tes vagues mains il devienne fantôme !
Qu'il blanchisse, pareil à l'aube qui pâlit,
A mesure que l'oeil de mon ange le lit,
Et qu'il s'évanouisse, et flotte, et disparaisse,
Ainsi qu'un âtre obscur qu'un souffle errant caresse,
Ainsi qu'une lueur qu'on voit passer le soir,
Ainsi qu'un tourbillon de feu de l'encensoir,
Et que, sous ton regard éblouissant et sombre,
Chaque page s'en aille en étoiles dans l'ombre !

VIII

Oh ! quoi que nous fassions et quoi que nous disions,
Soit que notre âme plane au vent des visions,
Soit qu'elle se cramponne à l'argile natale,
Toujours nous arrivons à ta grotte fatale,
Gethsémani ! qu'éclaire une vague lueur !
Ô rocher de l'étrange et funèbre sueur !
Cave où l'esprit combat le destin ! ouverture
Sur les profonds effrois de la sombre nature !
Antre d'où le lion sort rêveur, en voyant
Quelqu'un de plus sinistre et de plus effrayant,
La douleur, entrer, pâle, amère, échevelée !
Ô chute ! asile ! ô seuil de la trouble vallée
D'où nous apercevons nos ans fuyants et courts,
Nos propres pas marqués dans la fange des jours,
L'échelle où le mal pèse et monte, spectre louche,
L'âpre frémissement de la palme farouche,
Les degrés noirs tirant en bas les blancs degrés,
Et les frissons aux fronts des anges effarés !

Toujours nous arrivons à cette solitude,
Et, là, nous nous taisons, sentant la plénitude !

Paix à l'ombre ! Dormez ! dormez ! dormez ! dormez !
Êtres, groupes confus lentement transformés !
Dormez, les champs ! dormez, les fleurs ! dormez, les tombes !
Toits, murs, seuils des maisons, pierres des catacombes,
Feuilles au fond des bois, plumes au fond des nids,
Dormez ! dormez, brins d'herbe, et dormez, infinis !
Calmez-vous, forêt, chêne, érable, frêne, yeuse !
Silence sur la grande horreur religieuse,
Sur l'océan qui lutte et qui ronge son mors,
Et sur l'apaisement insondable des morts !
Paix à l'obscurité muette et redoutée,
Paix au doute effrayant, à l'immense ombre athée,
A toi, nature, cercle et centre, âme et milieu,
Fourmillement de tout, solitude de Dieu !
Ô générations aux brumeuses haleines,
Reposez-vous ! pas noirs qui marchez dans les plaines !
Dormez, vous qui saignez ; dormez, vous qui pleurez !
Douleurs, douleurs, douleurs, fermez vos yeux sacrés !
Tout est religio
Adrien Jul 2014
Son regard a croisé le mien
Ses yeux ont percé les miens
J'ai été fauché par son parfum
Elle m'a souri, je lui ai pris la main
Maintenant ma peau connait la sienne et ne veux plus la quitter
Et mes mains tremblent a l'idée de ne plus la toucher
Les jours je rêve d'elle, et je rêve eveillé
La nuit j'admire son image qui ne peux me quitter
Mon coeur fond, ma tête craque du seul son de sa voix
Comme la neige s'effondre sous un seul de nos pas

Je suis tombé dans le piège.
Maintenant il faut qu'elle m'achève
Mais je suis seul, et j'ai froid
Je ne vois plus que ses yeux
Je n'entend plus que sa voix
Je tombe d'amour, je tombe dans le piège
Et dans ma chute je crois bien que je la vois
Qui se jette dans le vide, le vide au creu de mes bras

Ne me retenez pas.

Je suis tombé
Je ne veux plus me relever
Je ne vie plus que pour elle
Il m'en pousserai des ailes
Mais je suis tombé.
Je suis cloué.
Je suis tombé dans le piège.
Et si ce n'est qu'un rêve

*Ne me reveillez pas.
Mark Ball Feb 2015
Go on, do it.
Do the deed.
Spread your seed.

The children tell stories of when you bleed.

Mon cherie, c'est l'appel du vide.
solenn fresnay Nov 2013
En 1987
J’ai joué à touche-pipi dans la caravane de mes parents
Il s’appelait Nicolas et sentait bon la fleur d’oranger
C’était assez agréable
Nous passions des vacances dans le Cantal
Il n’a cessé de pleuvoir
Le camping était en pente avec en diagonale un interminable vide
Mes parents jouaient aux cartes avec les parents de Nicolas
Je ne sais pas qui ce jour-là a baisé qui
Ceci étant
Nicolas m’avait demandé si je pouvais manger un bout de sa viande avariée
Je devais avoir huit ans et des poussières d’étoiles dans les yeux
Le soir à l’apéritif mon père a vomi dans la bouche de la mère de Nicolas
La soirée se termina ainsi
Et tout le monde à bout de ses envies alla se coucher dans sa caravane respective


Pause


Ce furent de belles vacances
Echoes Of A Mind Mar 2016
Jeg elsker dig
Selv efter alt hvad der er sket
Så vil følelsen ikke forsvinde
Og det er lige meget hvad jeg gør...

Jeg har forsøgt at hade dig,
Men dette får mig kun til at græde.
Jeg har svinet dig til,
Men det sårer mig kun i sidste ende
Jeg har forsøgt at glemme dig,
Men alt omkring mig,
Minder mig om dig.
Kaffe kan jeg ikke drikke,
For selv det sætter minder i gang.
Jeg har mistet lysten
Til at gå i skole
Fordi jeg kan risikerer
At se dig...

Gad vide om hypnose vil kunne hjælpe,
Så jeg kan glemme,
Alle de minder,
Der involvere dig.
For lige meget hvad jeg prøver,
Så elsker jeg stadigvæk dig...
Skrev dette digt for 3 uger siden...
Er begyndt at drikke kaffe igen i dag...

Et skridt ad gangen bevæger jeg mig væk fra dig, og for hvert skridt finder jeg mig selv igen...
M Eastman Jun 2023
Light fails and shadows race,
Murmurs echo in night's embrace.
The precipice beckons, l'appel du vide sway,
Untethered, falling in disarray.
Enveloping tendrils, dreams entwined,
Despair's ballet, absence find.
Silvermail submerged descent,
Silent witnesses, heart's lament.
Muse Reine
Tu veux et tu exiges que je me retienne
Que je ne m'exhibe pas au tout venant
Et que je ne bande que sur ordre exprès de toi
Le cachet de la poste faisant foi
A la minute heure seconde que tu t'es choisie
Pour me déguster à distance.
Tu dis que c'est la présence et non l'absence qui te stimule
Et tu me dis que je te manque
et que ma présence volcanique
Te couvre de toutes parts
en dépit de la distance.
Moi je m'interroge
Et je pense que c'est cette absence qui te met en transe
Et je veux t'aimer profondément dans cette distance
Comme tu n'as jamais été aimée. désirée, choyée, goûtée, savourée
Léchée, embrassée, pénétrée, visitée, hantée, caressée, avalée, touchée
Consommée, étreinte, engrossée, jouie, priée, chantée, dénudée
Comblée, tétée, mordillée, mouillées, aspergé, respectée
Mais pour cela il faut que ton âme et chair soient à nu
Et la nudité dans la distance passe par la photographie ou la vidéo
Et si tu veux que l'oiseau te respecte
Il faut que tu le fasses voler et siffler d'aise à ta vue
Car il n'aspire qu'à cela soir et matin :
Voler au-dessus de tes collines et tes plaines
Plonger dans tes lacs et rivières
Nager dans tes eaux poissonneuses
Plonger son bec dans ta chair ouverte et complice
Et en tirer des petits poissons multicolores et chanteurs
Chuchoter à ton oreille
Les mots qui te font fondre de rires et de désir
Ma muse précieuse et généreuse...
Alors pour t'être agréable ma bien-aimée
C 'est promis juré craché
Désormais je ne banderai plus que des yeux
Je ne banderai plus que des lèvres
Tu pourras me bander les yeux et me bâillonner les lèvres
Tant que tu voudras
Je banderai encore
Et si cela ne suffit pas
Pour te prouver mon amour
Je banderai aussi des oreilles et du nez
Je banderai des mains et des doigts de pieds
Je banderai de ma langue
Mi pangolin mi orphie
Je banderai de mon ombre
Une fois deux fois trois fois
Autant de fois qu'il le faudra
Ce ne sera jamais dans le vide
Car je banderai en toi
Et même l'air qui t'environne
Le soleil et la lune banderont de concert
Jusqu'à ce que nous soyons orphies nues, chair et arêtes en rut,
Sublimement réunis pour notre danse farandole et tantrique
Enfin retrouvée.
jeg har ikke brug for nogle andre
spiser ikke morgenmad eller nogle
andre måltider, har nok i dig og
du sætter dig som lim lige på
min tungespids, du siger ikke så
meget mere
jeg lyver, når jeg hvisker, du skal
lade mig være, jeg taler sandt, når
jeg siger, jeg stadig hader dig for det,
du lod dig selv gøre
med maling under negle lader du
mig ridse overfladen af, du siger
jeg er smuk, fordi jeg ikke ligner dig,
jeg siger, du har øjne lavet af marmor
og du ser oftere bare på
spørger sjældent
for du kender godt svaret, hvis du
tænker dig om en ekstra gang, vil
du vide
at jeg ikke har brug for nogle andre
end dig og dine døsige ord
- digte om et papmachesind
Heather Plate Sep 2013
"Come on. It's not that bad."
A hand reaches out of the darkness.
The urgency in his voice encourages me to grasp it.
Panoramic city view hits at full force.
Our eyes meet.
His pupils are so dilated I can no longer see the clear, calming blue.
Another wave comes on as I turn around.
The roof pulses.
The stars swirl.
A look back hungers for a connection that is not met.
He is absorbed by his own mind.
Foot over foot.
Step over step.
Curiosity over fear.
Six stories down, the path continues on.
Impulses form, gather, consume--
The Call of the Void.
His screams are the last beautiful noises to fill my ears.
Or maybe they're my own.
The appeal of plunging from a great height
is the scenery on the way down:
a thrill with consequences that destroy a man,
whether or not he leaps.
The symbolism is blindingly lucid:
Life apprehends the void,
and fills it with itself.
"L’appel du vide" is a French phrase meaning "the call of the void", which describes the urge to hurl yourself from a high place.
Voici le trou, voici l'échelle. Descendez.
Tandis qu'au corps de garde en face on joue aux dés
En riant sous le nez des matrones bourrues,
Laissez le crieur rauque, assourdissant les rues,
Proclamer le numide ou le dace aux abois,
Et, groupés sous l'auvent des échoppes de bois,
Les savetiers romains et les marchandes d'herbes
De la Minerve étrusque échanger les proverbes ;
Descendez.

Vous voilà dans un lieu monstrueux.
Enfer d'ombre et de boue aux porches tortueux,
Où les murs ont la lèpre, où, parmi les pustules,
Glissent les scorpions mêlés aux tarentules.
Morne abîme !

Au-dessus de ce plafond fangeux,
Dans les cieux, dans le cirque immense et plein de jeux,
Sur les pavés sabins, dallages centenaires,
Roulent les chars, les bruits, les vents et les tonnerres ;
Le peuple gronde ou rit dans le forum sacré ;
Le navire d'Ostie au port est amarré,
L'arc triomphal rayonne, et sur la borne agraire
Tettent, nus et divins, Rémus avec son frère
Romulus, louveteaux de la louve d'airain ;
Non ****, le fleuve Tibre épand son flot serein,
Et la vache au flanc roux y vient boire, et les buffles
Laissent en fils d'argent l'eau tomber de leurs mufles.

Le hideux souterrain s'étend dans tous les sens ;
Il ouvre par endroits sous les pieds des passants
Ses soupiraux infects et flairés par les truies ;
Cette cave se change en fleuve au temps des pluies
Vers midi, tout au bord du soupirail vermeil,
Les durs barreaux de fer découpent le soleil,
Et le mur apparaît semblable au dos des zèbres
Tout le reste est miasme, obscurité, ténèbres
Par places le pavé, comme chez les tueurs,
Paraît sanglant ; la pierre a d'affreuses sueurs
Ici l'oubli, la peste et la nuit font leurs œuvres
Le rat heurte en courant la taupe ; les couleuvres
Serpentent sur le mur comme de noirs éclairs ;
Les tessons, les haillons, les piliers aux pieds verts,
Les reptiles laissant des traces de salives,
La toile d'araignée accrochée aux solives,
Des mares dans les coins, effroyables miroirs,
Où nagent on ne sait quels êtres lents et noirs,
Font un fourmillement horrible dans ces ombres.
La vieille hydre chaos rampe sous ces décombres.
On voit des animaux accroupis et mangeant ;
La moisissure rose aux écailles d'argent
Fait sur l'obscur bourbier luire ses mosaïques
L'odeur du lieu mettrait en fuite des stoïques
Le sol partout se creuse en gouffres empestés
Et les chauves-souris volent de tous côtés
Comme au milieu des fleurs s'ébattent les colombes.
On croit, dans cette brume et dans ces catacombes,
Entendre bougonner la mégère Atropos ;
Le pied sent dans la nuit le dos mou des crapauds ;
L'eau pleure ; par moments quelque escalier livide
Plonge lugubrement ses marches dans le vide.
Tout est fétide, informe, abject, terrible à voir.
Le charnier, le gibet, le ruisseau, le lavoir,
Les vieux parfums rancis dans les fioles persanes,
Le lavabo vidé des pâles courtisanes,
L'eau lustrale épandue aux pieds des dieux menteurs,
Le sang des confesseurs et des gladiateurs,
Les meurtres, les festins, les luxures hardies,
Le chaudron renversé des noires Canidies,
Ce que Trimalcion ***** sur le chemin,
Tous les vices de Rome, égout du genre humain,
Suintent, comme en un crible, à travers cette voûte,
Et l'immonde univers y filtre goutte à goutte.
Là-haut, on vit, on teint ses lèvres de carmin,
On a le lierre au front et la coupe à la main,
Le peuple sous les fleurs cache sa plaie impure
Et chante ; et c'est ici que l'ulcère suppure.
Ceci, c'est le cloaque, effrayant, vil, glacé.
Et Rome tout entière avec tout son passé,
Joyeuse, souveraine, esclave, criminelle,
Dans ce marais sans fond croupit, fange éternelle.
C'est le noir rendez-vous de l'immense néant ;
Toute ordure aboutit à ce gouffre béant ;
La vieille au chef branlant qui gronde et qui soupire
Y vide son panier, et le monde l'empire.
L'horreur emplit cet antre, infâme vision.
Toute l'impureté de la création
Tombe et vient échouer sur cette sombre rive.
Au fond, on entrevoit, dans une ombre où n'arrive
Pas un reflet de jour, pas un souffle de vent,
Quelque chose d'affreux qui fut jadis vivant,
Des mâchoires, des yeux, des ventres, des entrailles,
Des carcasses qui font des taches aux murailles
On approche, et longtemps on reste l'œil fixé
Sur ce tas monstrueux, dans la bourbe enfoncé,
Jeté là par un trou redouté des ivrognes,
Sans pouvoir distinguer si ces mornes charognes
Ont une forme encor visible en leurs débris,
Et sont des chiens crevés ou des césars pourris.

Jersey, le 30 avril 1853.

— The End —