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PERTINAX Jan 2017
"Everybody loves notes"

Its the way we convey
In written words
What can't be said
Through spoken tones
Or relay those feelings
Which can't be expressed
Through candor and verbatim
Alone

No,
Its more complex
To add a style
Rich with syntax
And double in meaning
So I can draw you in
Then repeat again
After every time you're reading

In this way
May you never forget
The moment in time
I'm after
Immortal is the scribe
That can contrive
A letter of the soul
Forever

P.S.
...
A Post Scriptum endeavor
Intending to highlight
This memory
Canonized together
...
(Everybody loves notes)
Every day in the afternoon, she writes a letter to the man she loves.

The ink and her tears flow together as she describes how much he meant to her.

She always uses the past in her letters, for she is unsure how she feels now. Can she still love with her heart and soul both dead and torn to shreds? It's hard to tell.

So she writes. About her days, her thoughts. There's happiness, sadness, love and so much pain in her words. She writes down all those emotions that don't make sense to her anymore.

A part of her wants to scream how much she admires him, how deeply she loves him, how his soul touched hers and how she feels so empty now that he's gone.

But she can't. So she writes, again and again, endlessly.

Maybe someday, a few years away from now, she will give him those letters. Maybe someday, the tornado between them will disappear. And maybe someday, she will learn to understand the words hidden in his silence.
Angelina Desh Jul 2014
How could your sweatpants retain your scent even though I washed them
Eight times.
P.S. I feel like I've lost you when I take them off.

I still feel your curls between my fingertips from that time I put you to sleep.
P.S. I knew you loved it but I acted surprised when you told me you did.

I told you I was sweating because I forgot to turn my AC on but it was because I felt the spaces between your fingers fill mine.
P.S. I was freezing.

Thank you for letting me rest my head on your shoulder all of those times I was exhausted.
P.S. I was always wide awake.

Thank you for lending me your t-shirt for gym class.
P.S. I had two extras in my locker.

You told me I looked beautiful when I came to school with no make-up on.
P.S. I haven't worn any since.

We fell asleep with our hands miles apart until I felt yours tapping mine
calling
"Hey, come back home."
P.S. Please let me come back home.
C'était du temps que j'étais jeune ;
Je maigrissais ; rien ne maigrit
Comme cette espèce de jeûne
Qu'on appelle nourrir l'esprit.

J'étais devenu vieux, timide,
Et jaune comme un parchemin,
À l'ombre de la pyramide
Des bouquins de l'esprit humain.

Tous ces tomes que l'âge rogne
Couvraient ma planche et ma cloison.
J'étais parfois comme un ivrogne
Tant je m'emplissais de raison.

Cent bibles encombraient ma table ;
Cent systèmes étaient dedans ;
On eût, par le plus véritable,
Pu se faire arracher les dents.

Un jour que je lisais Jamblique,
Callinique, Augustin, Plotin,
Un nain tout noir à mine oblique
Parut et me dit en latin :

- « Ne va pas plus ****. Jette l'ancre,
« Fils, contemple en moi ton ancien,
« Je m'appelle Bouteille-à-l'encre ;
« Je suis métaphysicien.

« Ton front fait du tort à ton ventre.
« Je viens te dire le fin mot
« De tous ces livres où l'on entre
« Jocrisse et d'où l'on sort grimaud.

« Amuse-toi. Sois jeune, et digne
« De l'aurore et des fleurs. Isis
« Ne donnait pas d'autre consigne
« Aux sages que l'ombre a moisis.

« Un verre de vin sans litharge
« Vaut mieux, quand l'homme le boit pur,
« Que tous ces tomes dont la charge
« Ennuie énormément ton mur.

« Une bamboche à la Chaumière,
« D'où l'on éloigne avec soin l'eau,
« Contient cent fois plus de lumière
« Que Longin traduit par Boileau.

« Hermès avec sa bandelette
« Occupe ton coeur grave et noir ;
« Bacon est le livre où s'allaite
« Ton esprit, marmot du savoir.

« Si Ninette, la giletière,
« Veut la bandelette d'Hermès
« Pour s'en faire une jarretière,
« Donne-la-lui sans dire mais.

« Si Fanchette ou Landerirette
« Prend dans ton Bacon radieux
« Du papier pour sa cigarette,
« Fils des muses, rends grâce aux dieux.

« Veille, étude, ennui, patience,
« Travail, cela brûle les yeux ;
« L'unique but de la science
« C'est d'être immensément joyeux.

« Le vrai savant cherche et combine
« Jusqu'à ce que de son bouquin
« Il jaillisse une Colombine
« Qui l'accepte pour Arlequin.

« Maxime : N'être point morose,
« N'être pas bête, tout goûter,
« Dédier son nez à la rose,
« Sa bouche à la femme, et chanter.

« Les anciens vivaient de la sorte ;
« Mais vous êtes dupes, vous tous,
« De la fausse barbe que porte
« Le profil grec de ces vieux fous.

« Fils, tous ces austères visages
« Sur les plaisirs étaient penchés.
« L'homme ayant inventé sept sages,
« Le bon Dieu créa sept péchés.

« Ô docteurs, comme vous rampâtes !
« Campaspe est nue en son grenier
« Sur Aristote à quatre pattes ;
« L'esprit a l'amour pour ânier.

« Grâce à l'amour, Socrate est chauve.
« L'amour d'Homère est le bâton.
« Phryné rentrait dans son alcôve
« En donnant le bras à Platon.

« Salomon, repu de mollesses,
« Étudiant les tourtereaux,
« Avait juste autant de drôlesses
« Que Léonidas de héros.

« Sénèque, aujourd'hui sur un socle,
« Prenait Chloé sous le menton.
« Fils, la sagesse est un binocle
« Braqué sur Minerve et Goton.

« Les nymphes n'étaient pas des ourses,
« Horace n'était pas un loup ;
« Lise aujourd'hui se baigne aux sources,
« Et Tibur s'appelle Saint-Cloud.

« Les arguments dont je te crible
« Te sauveront, toi-même aidant,
« De la stupidité terrible,
« Robe de pierre du pédant.

« Guette autour de toi si quelque être
« Ne sourit pas innocemment ;
« Un chant dénonce une fenêtre,
« Un *** de fleurs cherche un amant.

« La grisette n'est point difforme,
« On donne aux noirs soucis congé
« Pour peu que le soir on s'endorme
« Sur un oreiller partagé.

« Aime. C'est ma dernière botte.
« Et je mêle à mes bons avis
« Cette fillette qui jabote
« Dans la mansarde vis-à-vis. »

Or je n'écoutai point ce drôle,
Et je le chassai. Seulement,
Aujourd'hui que sur mon épaule
Mon front penche, pâle et clément,

Aujourd'hui que mon oeil plus blême
Voit la griffe du sphinx à nu,
Et constate au fond du problème
Plus d'infini, plus d'inconnu,

Aujourd'hui que, hors des ivresses,
Près des mers qui vont m'abîmer,
Je regarde sur les sagesses
Les religions écumer,

Aujourd'hui que mon esprit sombre
Voit sur les dogmes, flot changeant,
L'épaisseur croissante de l'ombre,
Ô ciel bleu, je suis indulgent

Quand j'entends, dans le vague espace
Où toujours ma pensée erra,
Une belle fille qui passe
En chantant traderidera.
Ce n'est pas parce que mes mots
Tournent en rond dans ta bouche d'eaux
Et se déhanchent en te poudrant de cendre
Que ce sont de doux cadavres
À moins que par cadavres
Tu entendes chair exquise donnée aux vers
Corps parfumé embaumé et veillé.
Cette cendre est vestige de combustion
De petite mort partagée
Ci-*** certes un arrière-goût rétroflexe
Qui se précipite dans ton arrière-bouche perplexe
Mais ce n'est pas celui des oraisons funèbres
Ni celui de l'amer adieu
C'est le goût du volcan repu qui s'apaise
Le goût de la lave qui reprend son etiage
Le goût des abysses qui ont vu le ciel
Le goût de la sauce grand veneur
Que j'ai lentement sécrétée en moi
Pour que tu la lapes
Dans la distance et l'allégresse
Sans honte sans tabou sans regrets
Jusqu'à ce que faim s'en suive
Encalminée en plein *** au noir.

— The End —