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8h
C'est quand je me situe en face de
l'infinie immensité de Terre-Neuve,
        que je pense à toi.

Je me dis que je ne pouvais pas.

Malheureusement.

Je ne pouvais pas rester auprès de toi.

Malheureusement.

Au Mexique.
Entre bruit assourdissant et pollution.

Bien que tu m'étais salvatrice de par ton regard
et les nuits chaudes et romantiques
auxquelles on s'adonnait,
chaque nuit.

De par tes paroles rassurantes qui semblaient
pansementer mes plaies encore profondes et
celles qui n'auront cesser de saigner.

Bien que je t'étais salvateur de par mon regard
et les nuits chaudes et romantiques
auxquelles on s'adonnait,
chaque nuit.

De par mes paroles rassurantes qui semblaient
pansementer tes plaies encore profondes et
celles qui n'auront cesser de saigner.


C'est quand je fais face à
l'infinie immensité de Terre-Neuve que,
        je pense à toi, à nous.

Que je me dis que toi non plus n'es faite pour
vivre dans une prison de tours qui délimitent
la profusion de tes pensées créatrices,
conditionnent ton existence,
abîment tes doux poumons et te
grattent les yeux.

Imposants gratte-ciels qui font de l'ombre à ta
belle perspective du monde.
Cette grande fenêtre que tu m'as laissé ouvrir
Et ce bout de cœur que tu as détaché
        De toi
        Pour me laisser l'emporter.


Alors je fais face à l'immensité de
Terre-Neuve. Non pas seul.
Car mes pensées sont remplies de toi.
Or physiquement, j'aimerais être
        auprès de toi pour te montrer :
les 1001 lacs qu'il reste à découvrir
les couleurs changeantes de septembre
les rayons du soleil s'échappant brièvement
ils feraient briller ta peau écarlate et
ressortir le marron de tes yeux mexicains
et les baleines, et les macareux
et les élans, et les caribous
et les icebergs flottants, et les routes qui
semblent ne jamais terminer.
On regarderait le ciel au crépuscule et
réapprendrait à s'aimer.
Mes yeux perdus dans les tiens et les étoiles qui y refléteraient
Et la lune, forte, miroitante contre la surface de l'Atlantique
Et l'air frais, pur, nettoierait tes poumons
Et les hauts sapins remplaceraient les buildings
Et les fjords inspireraient,
tout comme l'horizon si visible,
et la douce mélodie des ruisseaux
les lignes et les vers de ta poésie

Les caresses de peaux et baisers indénombrables
Et nos bras, entrelacés — seraient
ultime réconfort.

À l'un.
À l'autre.
À Terre-Neuve.
le 14 septembre 2025
Always Somewhere
Written by
Always Somewhere  28/M/Planet Earth
(28/M/Planet Earth)   
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